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    Jean Omer Marie Gabriel Monnet, né le 9 novembre 1888 à Cognac et mort le 16 mars 1979 à Houjarray, dans les Yvelines est un fonctionnaire international français, un agent d'influence au service des Alliés durant la Seconde Guerre mondiale, un des artisans de la planification française au moment de la reconstruction, et un des principaux fondateurs de l'Union européenne. Promoteur de l'atlantisme, du libre-échange et d'une disparition des États-nations au profit d'une Europe fédérale sur le modèle des États-Unis, il est considéré comme un des pères de l'Europe, mais aussi, depuis la déclassification de certaines archives américaines, un promoteur des intérêts américains en Europe.

    Dès 1950, des rapports signalent que l’Allemagne se relève beaucoup plus vite que la France, certains craignent que les vaincus soient à nouveau tentés par une revanche. De plus, il faut définitivement intégrer l’Allemagne dans le camp occidental alors que la guerre froide débute et que le centre de l'Europe risque de devenir un espace d'instabilité et de guerre Est-Ouest. La France se doit de prendre l’initiative, de tendre la main à l’ennemi d'hier et de proposer de lier les destins des deux principaux pays de l’Europe continentale.

    Jean Monnet travaille en secret sur un projet de mise en commun du charbon et de l’acier, principales sources d'une possible industrie de guerre. Au printemps 1950, il présente son projet à Robert Schuman, celui-ci après s’être assuré de l’accord du chancelier Konrad Adenauer, fait le 9 mai 1950, une déclaration solennelle pour inviter tous les pays intéressés à poser « les premières bases concrètes d’une fédération européenne ».

    Dans un discours de 1950, Jean Monnet dit :

    « La prospérité de notre communauté européenne est indissolublement liée au développement des échanges internationaux. Notre Communauté contribuera à régler les problèmes d’échange qui se posent dans le monde. [...] Nous sommes déterminés à rechercher sans délais dans des conversations directes, les moyens de mettre en œuvre l’intention déclarée du gouvernement britannique d’établir l’association la plus étroite avec la Communauté. Nous sommes convaincus que nous pouvons envisager une collaboration étroite et fructueuse avec les États-Unis, qui depuis la proposition faite par Monsieur Schuman le 9 mai 1950, nous ont donné des preuves répétées de leur sympathie active. [...] Mais, nous ne sommes qu'au début de l'effort que l'Europe doit accomplir pour connaître enfin l’unité, la prospérité et la paix. »

    — Monnet, 19509

    Le traité de Paris de 1951 entérine la création de la Haute Autorité, une idée inspirée des agences fédérales américaines, l'Assemblée des Six, une Cour de Justice qui veille au respect du traité, et un Conseil de ministres qui assure l'harmonisation des politiques des États membres. C'est la préfiguration d'une Fédération européenne. La CECA est créée et Jean Monnet devient, de 1952 à 1955, le premier président de cette Haute Autorité de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA), installée à Luxembourg, le 10 août 1952. Dès 1953, le charbon et l'acier circulent librement en Europe.

    Pour lui, cette Europe des six en devenir, est le moyen de lier l'Allemagne et la France et de désamorcer la renaissance d'une rivalité séculaire, en plaçant les productions de l'acier et du charbon, dans le cadre d'une délégation de souveraineté. Mais il veut aller plus loin, car dès cette époque il est envisagé une armée nationale allemande, ce qui semble être un dangereux retour en arrière. Il propose donc la création d'une armée européenne, présentée par René Pleven dans le cadre d'un Plan de Communauté européenne de défense (CED). Un premier traité sera signé mais sous le gouvernement Mendès France, le Parlement français le rejette en 1954.

    À la suite de cette première grave crise européenne, Jean Monnet démissionne de la Haute Autorité et fonde le Comité d'action pour les États-Unis d'Europe, afin de poursuivre son activité en faveur de l’unité européenne à travers lui. Ce comité regroupe les forces syndicales et politiques des six pays et représente plus de dix millions de personnes. Il prône une fédération européenne et propose de placer le siège des institutions communautaires dans un « district fédéral » échappant aux souverainetés nationales. Jean Monnet l’anime jusqu'en 1975, et travaille sur les projets de traité pour le Marché commun et d'Euratom, qui privilégie une filière américaine d'approvisionnement contre l'indépendance nucléaire française8, projets qui aboutissent au traité de Rome, le 25 mars 1957, et sur le projet d'élargissement de la Communauté au Royaume-Uni.

    Une citation de Jean Monnet résume parfaitement sa vision politique et son état d'esprit : « Nous ne coalisons pas les États, nous rassemblons les hommes. » Clairement, aux yeux de Monnet, les États souverains doivent disparaître.

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  • Jean Monnet a acheté la Maison d'Houjarray à son retour en France, en 1945. Cette ancienne ferme située dans les Yvelines, à proximité de Montfort-l'Amaury, appartenait à une famille suédoise. Dans cette maison au toit de chaume, nichée au creux des plaines de l'Ile-de-France, il s'est entretenu de l'avenir de l'Europe avec les plus hauts responsables de son temps. C'est là qu'il a rédigé avec ses collaborateurs, dans les derniers jours d'avril 1950, la déclaration historique que Robert Schuman devait adresser à l'Europe le 9 mai, proposant la création de la CECA (Communauté européenne du Charbon et de l'Acier) et jetant ainsi les bases de la Communauté Européenne.

    Dans son bureau, Robert Schuman, Walter Hallstein, Paul-Henri Spaak, Konrad Adenauer, René Pleven, Helmut Schmidt et tant d'autres ont échangé avec Jean Monnet leurs vues sur notre avenir commun.


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    Mise en commun du charbon et de l’acier 
    Régler les problèmes d’échange qui se posent dans le monde
    collaboration étroite et fructueuse avec les États-Unis.
    cette Europe des six en devenir, est le moyen de lier l'Allemagne
     et la France et de désamorcer la renaissance d'une rivalité séculaire, 
    en plaçant les productions de l'acier et du charbon, dans le cadre d'une
     délégation de souveraineté.
     Il propose donc la création d'une armée européenne.

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    Il commença donc à travailler avec son équipe sur l’idée d’une Communauté européenne.

     

    Le 9 mai 1950, Robert Schuman, ministre des Affaires étrangères, fit une déclaration au nom du gouvernement français. Cette déclaration, dont Monnet fut l’inspirateur, proposait de placer toute la production  franco-allemande du charbon et de l’acier sous la responsabilité d’une Haute Autorité. Concrètement, Jean Monnet va proposer aux deux pays de coopérer pour, ensemble, produire et commercialiser leur charbon et leur acier.

     

     De même, il faut souligner que c’est encore Jean Monnet qui sera l’inspirateur - en 1974 - de la décision de transformer les Sommets ponctuels réunissant les chefs d’États européens - sommets jusque là informels - en de véritables Conseils européens réguliers se réunissant à dates fixes. C’est donc a juste titre que, le 2 avril 1976, Jean Monnet sera déclaré « Citoyen d’honneur de l’Europe » par le Conseil européen.

     

    La méthode Jean Monnet, pour y revenir rapidement, est fondée sur la mise en valeur des intérêts communs et le rassemblement ponctuels des forces et des énergies pour réaliser des objectifs (souvent économiques) demandant l’union de tous pour être menés à bien. Les populations qui se faisaient la guerre jusqu’alors se retrouve unie dans la même dynamique

     


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